top of page
Rechercher

Mon village

J’aime à penser à toi, beau village du Centre Où j’ai passé tantôt des instants enchanteurs ! Lorsque fermant les yeux, mon esprit se concentre Je te revois ainsi qu’aux jours pleins de douceur ! Saint-Julien-de-Jonzy, c’est ainsi qu’on t’appelle Toi qui jouxte de près Semur-en-Brionnais Ce village perché aux superbes tourelles, Tu mérites ici plus qu’un petit sonnet ! Je pense à ton église aux sculptures de sable, Du moins jurerait-on que le portail roman Dans ce matériau-là, de tous, le plus friable, Fut sculpté autrefois par un fol artisan ! Je pense à ce manoir recouvert de feuillages, Ceux d’un ampélopsis imposant et sans âge Où j’ai plus d’une fois, en un rêve idéal Vu vivre, sans chagrin, Madame de Rênal ! Je songe à la Grand’ Place - et cela me console - Où sous les tilleuls verts on s’asseyait souvent ; Au loin on pouvait voir le viaduc de Charolles, Les bocages charmants pleins de blancs ruminants ! Le temps semblait n’avoir sur ce lieu, pas d’emprise, J’observais les murets de pierres sèches et là Je laissais mon esprit se mêler à la brise ! Si j’ai été heureux, je l’ai été là-bas ! S’assoir sur le vieux banc ! J’en rêve et je m’exalte ! Ô faire de nouveau une charmante halte En ce hameau tranquille où tout semble être en paix, Pour être satisfait cela me suffirait ! Te revoir Saint-Julien ! Rouler jusqu’à Chaufailles Et pousser jusqu’au col charmant des Echarmaux Où passa le titan des farouches batailles ! Pour dire mon bonheur je n’aurais point les mots ! Saint-Julien-de-Jonzy, à toi souvent, je rêve ! Quelque chose de toi est dans ma rouge sève ! La Grand’ Place aux tilleuls, comme un ami très cher Me manque très souvent ! Voici pour toi ces vers ! Ô ces instants trop courts qu’en ces lieux nous goûtâmes Me restent pour jamais gravés au fond de l’âme Et je n’ai qu’une envie, Ô village lointain, C’est de courir vers toi, dès demain, dès demain ! Julien Bouchard-Madrelle - 25 décembre 2020




27 vues0 commentaire
bottom of page